Dépistage du cancer du sein, suis-je concernée ?
Le dépistage peut être bénéfique, mais comporte des risques à mettre en balance. Voici les paramètres à prendre en compte.
L’invitation au dépistage du cancer du sein par mammographie est envoyée tous les deux ans, à toutes les femmes entre 50 et 74 ans, en bonne santé et sans risque génétique particulier. Les femmes à risques génétiques, elles, bénéficient d’un dépistage personnalisé.
Entre 50 et 74 ans ?
Dans cette tranche d’âge et sans sur-risque particulier vous êtes donc concernée par l’invitation. Il est possible de décliner cette invitation facultative, comme il est possible de ré-intégrer le dépistage organisé à tout moment.
La décision de participer ou pas au dépistage par mammographie peut se prendre à l’aide des outils d’aide à la décision. Ces outils pédagogiques illustrent les situations pour chaque option.
Avant 50 ans et après 74 ans ?
Avant 50 ans, les études ne montrent aucun bénéfice en termes de santé publique pour les femmes jeunes. Les principaux acteurs de santé publique (INCA, HAS, Assurance Maladie) ne recommandent pas de dépistage de routine avant 50 ans. La mortalité n’est pas significativement diminuée par un dépistage au jeune âge et les risques du dépistage (irradiation, fausses alertes, surdiagnostics) sont alors majeurs.
Après 74 ans, le dépistage organisé du cancer du sein s’avère non bénéfique. À partir de cet âge, où le sein contient moins de glande, la palpation présente plus d’intérêt en matière de détection que la mammographie de routine. Pour ces populations, le dépistage de routine entraîne des traitement lourds qui ont plus de conséquences nuisibles qu’un cancer non symptomatique non détecté. À ce titre, dans l’ensemble des pays où le dépistage du cancer du sein est pratiqué, il n’est pas recommandé chez les femmes de plus de 75 ans.
Il convient également de connaître les facteurs de risque du cancer du sein
Les facteurs de risque reconnus comme tels :
- l’âge (cancer statistiquement plus fréquent au-delà de 50 ans) ;
- le sexe (cancer très nettement plus fréquent chez la femme) ;
- les personnes ayant une prédisposition génétique (altération du gène BRCA1 ou BRCA2, dont la fonction est de réparer des lésions de l’ADN que la cellule du sein a pu subir) ;
- des examens irradiants répétés de la zone thoracique (radios, scanners).
Les facteurs de risque possibles seraient pour certains sans certitude absolue :
- l’obésité ;
- l’activité physique insuffisante ;
- la prise de contraceptifs œstroprogestatifs (la pilule) ;
- un environnement industriel ou agricole nocif ;
- le travail en horaires décalés et le travail de nuit ;
- le tabagisme, actif ou passif ;
- la consommation d’alcool ;
- une puberté précoce ;
- une première grossesse tardive ;
- le choix de l’allaitement artificiel ;
- une ménopause tardive ;
- la prise d’un traitement hormonal de la ménopause
Les facteurs de protection sont :
- des premières règles tardives ;
- un premier enfant avant l’âge de 20 ans ;
- l’allaitement maternel ;
- l’activité physique régulière.