Les OAD, des outils pour décider
Les OAD (Outils d’Aide à la Décision) sont des outils qui synthétisent des données statistiques pour les rendre accessibles et lisibles. Grâce à ces outils visuels et ergonomiques, il est plus simple de de projeter dans différentes hypothèses et d’en tirer une information utile pour soi.
Qu’est-ce qu’un outil d’aide à la décision ?
L’outil d’aide à la décision est une représentation graphique des bénéfices et des risques de la mammographie de dépistage.
Il illustre en « vraie vie » les tenants et aboutissants du dépistage en comparant une population dépistée versus une population non dépistée, chaque point représentant une femme.
Pourquoi des outils d’aide à la décision ?
Les études ont montré que ces présentations graphiques rendent l’information plus accessible et facilitent une prise de décision éclairée. En effet, ces représentations permettent de choisir des scénarios, et grâce à ces outils visuels et ergonomiques il est plus simple de se projeter dans l’un ou l’autre scénario.
Ils font figurer les bénéfices du dépistage mais aussi ses deux principaux risques, la fausse alerte et le surdiagnostic.
Le surdiagnostic se définit par la détection inutile d’un cancer qui, non détecté, n’aurait jamais mis la vie de la femme en danger, ni sa santé.
Ce sont des cancers du sein dépistés « en excès ». Ce sont bien des lésions cancéreuses sous le microscope mais, si elles n’avaient pas été trouvées lors du dépistage, elles ne se seraient jamais manifestées. Toutefois, une fois trouvées, ces lésions sont toutes traitées. Ces cancers surdiagnostiqués entraînent un surtraitement pour la personne (ablation de la tumeur ou du sein, radiothérapie, hormonothérapie), sans utilité pour elle. Le surdiagnostic est un effet indésirable reconnu du dépistage.
La fausse alerte, c’est la suspicion d’un cancer sur une image mammographique, qui ne se confirmera pas, mais cela seulement après d’autres examens complémentaires. C’est donc un non-cancer, ce que l’on sait après avoir réalisé d’autres investigations que la mammographie (d’autres clichés, échographie, IRM), parfois même une biopsie (prélèvement) dans le sein. La femme peut connaître plusieurs épisodes de fausse alerte durant sa vie de dépistée.
Ces fausses alertes sont reconnues pour entrainer parfois un retentissement psychologique important..
Cet outil se destine aussi bien à la patiente qu’au professionnel de santé, pour calculer la balance entre les bénéfices et les risques du dépistage mammographique.
Cette balance bénéfices-risques varie selon l’âge auquel est débuté le dépistage et l’âge auquel il est interrompu. L’interactivité de l’outil permet, en fonction des âges de participation renseignés, de déterminer :
- une balance bénéfices/risques basée sur des hypothèses défavorables au dépistage
- une balance bénéfices/risques basée sur des hypothèses favorables au dépistage
Cet outil d’aide à la décision est un résumé court et illustré élaboré avec des données épidémiologiques françaises, ainsi que des évaluations indépendantes internationales. Très accessible, l’outil se destine aux femmes sans facteur de risque, et propose une approche graphique.
Ce dépliant contient des textes simples abordant des situations concrètes ; le propos est appuyé d’un graphique de la balance bénéfices/risques sur la base de statistiques en France. Il peut être consulté en ligne, téléchargé et imprimé.
(Recommandations d’impression : afin que votre document puisse être présenté sous forme de dépliant en trois volets, pliable en « portefeuille », il vous faut paramétrer votre imprimante en cochant « recto/verso » ; « bords courts » ; et en » taille réelle » ou en « échelle à 100% », selon les modèles.)
Cette affiche illustre une comparaison entre deux situations, celle d’une population de femmes dépistées et d’une population de femmes non dépistées.
Il s’agit des données internationales de la collaboration Cochrane.
Conclusions des auteurs
https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD001877.pub5/full/fr?contentLanguage=fr
Si l’on considère que le dépistage réduit la mortalité par cancer du sein de 15 % et que le surdiagnostic et le surtraitement s’élèvent à 30 %, cela signifie que, pour 2 000 femmes invitées à participer à un dépistage au cours d’une période de 10 ans, un décès par cancer du sein sera évité et 10 femmes en bonne santé qui n’auraient pas été diagnostiquées si elles n’avaient pas participé au dépistage seront traitées inutilement. En outre, plus de 200 femmes se trouveront dans une situation de détresse psychologique, d’anxiété et d’incertitude importantes pendant des années en raison de résultats faussement positifs.
Ce dépliant propose une approche synthétique de multiples sources, résumant les éléments essentiels des données disponibles sur le dépistage du cancer du sein. Créé à la demande de professionnels de santé, le support est facilement distribuable.